La place de l’euthanasie dans le droit médical

Pour entretenir et pérenniser les bonnes relations entre soignants et soignés, le droit médical ne cesse de s’agrandir. De nouveaux concepts qui aboutissent à des lois naissent afin de mieux offrir un système de santé équitable et bénéfique. L’euthanasie qui est toute récente est à la base de nombreuses polémiques. Si pour les croyants, personne ne doit ôter la vie de son prochain, le droit médical trouve en cette alternative une aubaine pour de nombreux cas. Au centre de tous les types de débat, l’euthanasie est quand même une belle trouvaille. Cet article vous renseigne sur la place de l’euthanasie dans le droit médical. 

Notion d’euthanasie

L’euthanasie est avant tout une alternative de soins palliatifs. Elle désigne l’utilisation des différentes techniques ou procédés pour arrêter la vie suite à la volonté d’un patient. Attention, il ne faut pas voir là un moyen de suicide légalisé. Il faut que la volonté de mourir vienne d’une personne qui souffre terriblement d’une maladie incurable. L’euthanasie n’est pas encore légitimée dans beaucoup de pays en raison des normes religieuses qu’elle enfreint. Même en France, il n’y a que dernièrement que l’euthanasie a été acceptée à 198 voix contre 138 par le parlement. Elle est entrée en vigueur depuis le printemps de 2021. Et actuellement, l’ euthanasie figure bel et bien dans le droit médical. Cependant, pour y recourir, il y a un certain nombre de conditions données à respecter.

Qui peut recourir à l’euthanasie ? Et dans quelles circonstances ?

Si la loi impose que la décision thérapeutique soit du ressort du patient, le choix de l’euthanasie aussi lui revient. En d’autres termes, il est possible à tous les types de patients de se faire euthanasier. Il suffit donc que le patient manifeste la volonté de se faire euthanasier. La volonté peut aussi venir du tuteur ou du parent détenteur de la décision thérapeutique. Cependant, pour que cette alternative ne frôle pas le suicide, il faut un contexte bien précis. En réalité, la volonté de mettre un terme à sa vie doit venir dans un contexte de maladie chronique et incurable. Il faut préciser que dès l’annonce du diagnostic, il n’est pas possible de décider de l’euthanasie mais de l’envisager. On doit faire face à une douleur insupportable dans la phase terminale de la maladie avant de songer à cette alternative de soins palliatifs. Dans les phases terminales des cancers divers par exemple, une euthanasie peut être discutée avec le patient ou les tuteurs afin d’éviter un acharnement médicamenteux.

Les avantages de l’euthanasie

Beaucoup pensent que l’euthanasie n’est qu’un suicide assisté et qu’il n’a donc pas d’avantage. Selon ce que la réglementation suggère, l’euthanasie a plutôt de très bons côtés. En France, l’euthanasie est vue comme un moyen d’éviter à un patient de souffrir alors qu’il va mourir à coup sûr. On parle de prévention de souffrance inutile. C’est même le but que visent les deux lois qui en parlent. Il s’agit des lois Loi Clayes-Léonetti du 2 février 2016 relatives aux droits des patients en fin de vie et loi de 2002 sur le droit des malades. L’euthanasie permet aussi d’ offrir une mort digne et évite l’acharnement thérapeutique.

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