Le médecin peut-il décider à la place du patient ?

Dans le domaine médical, c’est le médecin qui a la compétence de prescrire tout type de traitement en fonction du cas de chaque patient. Les conditions qui aboutissent à la prescription d’un traitement étant spéciales, il est important de savoir celui à qui la décision revient. D’aucuns pourraient croire que c’est l’apanage du médecin de décider du traitement. Cependant, il y a de nombreuses raisons qui expliquent clairement à qui revient la décision thérapeutique. Dans cet article, découvrez ce qu’il y a à savoir sur la décision thérapeutique.

Notion de décision thérapeutique et personne devant décider

La décision thérapeutique est l’ensemble des décisions qui concerne la prise en charge d’un patient. C’est l’ensemble des prises de position qui concerne le traitement ou la procédure thérapeutique du patient. En réalité, il y a deux droits du patient qui font de lui la personne qui doit décider du choix thérapeutique de manière incontestable. Il s’agit du droit au consentement et du droit de s’exprimer sur les directives thérapeutiques. Certes, il ne connaît rien du domaine et l’on pourrait se dire que ce choix ne  lui revient pas. Mais, c’est au médecin de lui apporter l’information sur les différentes possibilités. Le patient choisit donc ce qui lui convient. Le médecin n’a d’autres choix que d’agir selon la décision du patient. Cependant, il faut faire attention, ce que le patient choisit doit avoir plus d’avantages que de conséquences pour sa santé. Dans le cas échéant, le médecin est aussi libre de ne pas administrer un soin qui ne vise pas à sauver. 

La décision thérapeutique : cas des enfants et majeures sous tutelle

Si la loi impose que la décision thérapeutique soit du ressort du patient, elle évoque aussi des spécificités. Il est par exemple impossible pour les enfants de décider en ce qui concerne leur santé. C’est aux parents ou tuteurs des enfants que revient la décision thérapeutique. Dans ce cas, ce n’est pas vraiment le patient qui décide mais la loi autorise. Ce sont les parents qui sont responsables des enfants. Avant donc 18 ans, aucun individu ne peut décider de sa santé sauf dans des cas spéciaux. Par ailleurs, il est aussi possible qu’une personne ait plus de 18 ans, mais n’ait pas le droit de prendre une décision thérapeutique le concernant. Chez les personnes matures mais ayant des problèmes psychologiques, cette alternative s’impose. C’est à son tuteur de décider de ce qui est bon pour lui. Pour les malades mentaux par exemple, aucune décision n’est attendue de leur part car, le sens est altéré. Le tuteur est alors autorisé à prendre les décisions thérapeutiques. 

Contextes spéciaux d’ignorance de décision thérapeutique

L’existence de la décision thérapeutique vise une implication du patient dans sa prise en charge afin de développer un domaine médical plus sûr et réglementé. Cependant, il existe des cas dans lesquels le médecin peut agir en se basant sur la décision de ce qui est meilleur pour le patient. Ces cas doivent remplir deux conditions nécessaires et simultanément. Premièrement, le médecin doit être dans un contexte où le patient ne peut pas donner sa décision (coma) et ses tuteurs ou parents ne sont pas disponibles. Deuxièmement, il doit s’agir d’un cas où si aucune décision n’est prise, le pronostic vital du patient est en jeu dans les minutes à suivre. Mais généralement en contexte d’urgence, la décision thérapeutique n’est forcément pas requise.

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